Nous sommes dans cette situation dans le cadre de l’accord conventionnel interprofessionnel (l’ACI).
L’extension à toute les équipes structurées et coordonnées de nouveaux modes de rémunération est un virage dangereux au moins à trois titres :
- il faut le passer rapidement, car nous avons besoin de ce mode de rémunération et nous avons assez attendu,
- le passage par la négociation conventionnelle impose de nouveaux conducteurs, qui ne conduisent pas de la même manière, ayant des intérêts différents à défendre,
- enfin, nous avons un ministère de la santé qui veut tout réguler sans savoir très bien conduire !
Le résultat de ce passage délicat risque de nous conduire au constat suivant : à la sortie du virage, le véhicule utilisé sera tellement endommagé qu’il ne ressemblera plus à celui qui a permis d’arriver à ce virage.
Jusque où l’intégration reconnue des MSP dans le système de santé va en modifier la nature? Est-ce le prix à payer pour la reconnaissance ?
Rien n’oblige à ce qu’il y est dénaturation. C’est à nous, acteurs et bâtisseurs des MSP, de défendre notre conception des MSP.
Didier Ménard, Président de la FémasIF
Jacques Cittée, Secrétaire Général de la FémasIF