Règlement arbitral : voici venue l’heure de la vérification !
C’est l’heure de la vérification : la politique publique de santé va-t-elle accompagner le changement de l’organisation de l’offre de soins vers un système d’offre de santé pluriprofessionnelle tel qu’il est actuellement conduit dans les MSP ? Le test sera la mise en œuvre du Règlement Arbitral !
La question est d’abord posée aux ARS et aux CPAM : vont-elles être aidantes auprès des équipes des MSP et accompagner le changement des pratiques, ou au contraire casser la dynamique ?
Le risque de l’échec est grand, car le Règlement Arbitral va explorer les capacités que nous avons tous, acteurs des institutions et professionnels de santé à construire ensemble une culture commune de santé publique.
C’est de cette capacité à construire une écoute réciproque, à modifier les représentations négatives que nous avons les uns des autres, à savoir construire ensemble les différentes étapes du Règlement Arbitral que dépendent les conditions de la réussite.
Cela n’est pas évident. Avons-nous une approche commune pour établir un diagnostic des besoins de santé de la population ? Notre langage est différent, nos outils sont différents, nos contraintes sont différentes, notre histoire est différente.
Ces différences ne doivent pas être un obstacle, au contraire elles doivent servir de leviers. Pour cela il faut, de part et d’autre être humbles. Notre projet commun ne peut être réduit à une question technique, à l’application d’une nouvelle procédure appelée Règlement Arbitral. Il s’agit en effet de participer ensemble à une innovation de santé publique au service des habitants.
Ne soyons pas naïfs : cet appel à faire ensemble pour la mise en oeuvre du Règlement Arbitral ne nous dispensera pas de poursuivre le travail plus politique mené par la FémasIF et la FFMPS de défense des MSP.
Didier Ménard, Président de la FémasIF
Jacques Cittée, Secrétaire Général de la FémasIF