Alors que l’accès aux soins se dégrade et que l’accessibilité aux médecins généralistes a baissé d’environ 20 % entre 2015 et 2023, une question se pose : comment les médecins généralistes s’adaptent-ils à la sous-densité médicale ?
C’est la question posée dans un des derniers numéros des “Questions d’économie de la santé” publiés par l’IRDES. Selon les chercheurs, 4 possibilités s’offrent aux médecins généralistes libéraux :
✅ l’évitement, c’est-à-dire le départ du territoire ou l’arrêt de l’activité
✅ l’ajustement du temps de travail
✅ la réorganisation des soins et du cabinet, notamment via le regroupement en MSP
✅ l’évolution des pratiques médicales
Le regroupement en MSP : un levier pour répondre à l’offre de soins
Le travail en équipe au sein des MSP offre de nombreux avantages et permet de …
✅ libérer du temps médical
✅ favoriser les coopérations pluriprofessionnelles et délégations de tâches
✅ suivre un plus grand nombre de patients
✅ renforcer la prévention
✅ améliorer la qualité des soins et la prise en charge des patients chroniques
✅ encourager l’installation de jeunes médecins dans les zones sous-dotées
✅ améliorer les conditions de travail et l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle
Si les MSP apparaissent aujourd’hui comme une réponse essentielle aux territoires sous-denses, les médecins qui y exercent rencontrent tout de même des difficultés. Ils font face à une charge de travail importante pour répondre à la demande de soins toujours croissante.
Ainsi, face à la sous-densité médicale, le travail en équipe, notamment au sein des maisons de santé, ouvre la voie à une médecine de proximité plus collaborative, plus humaine et au service des patients.
